On est tous conscients qu’une bonne « confiance en soi » est un outil incroyable en séduction. Mais c’est un concept qui peut sembler flou et lointain pour celui qui commence.
Les pickup lines et les routines apparaissent comme un outil beaucoup plus le fun, glamour et rapide à maîtriser. En plus, on n’a pas à changer en tant que personne pour les utiliser. Notre égo est protégé et il y voit un espoir de gratification immédiate. Mais les limites de ces outils qui semblaient miraculeux apparaissent très rapidement pour pas mal tout le monde. Peu importe la valeur sociale que vous arrivez à projeter avec la pratique grâce aux trucs de séduction, les filles sentent vos insécurités comme si vous les en bombardiez. Elles sont génétiquement programmées pour le faire. On pourrait comparer leur « radar à insécurité masculine » à une technologie secrète ultra-sophistiquée de la Nasa alors que nous pourrions comparer le nôtre avec une roche. Ce que je veux dire par là, c’est que ce n’est pas parce que vos potes ne sont pas capables de déceler vos faiblesses que les filles ne sont pas capables.
Certains gars ayant un talent inné pour l’acting (et des névroses qui favoriseront la construction d’un personnage social créé de toutes pièces) auront du succès avec certaines filles naïves en appliquant à la lettre les « règles » et les routines superficielles dictées par certains gurus. Ils arriveront, pour un temps, à cacher leur insécurité et à développer l’attraction en jouant sur le mystère et en négociant de la valeur sociale avec leur cible. Mais ils devront continuer à vivre avec leurs insécurités sur une très longue période. Cela les rendra, eux, leurs jeux de séduction et les relations qu’ils entretiennent avec les femmes, beaucoup plus vulnérables sur le long terme. C’est pourquoi je suis convaincu que le chemin à suivre est ailleurs.
Ce que je suis sur le point de partager avec vous vaut cher. Je n’invente probablement absolument rien, mais ça reste le genre de truc qui changera votre vie si vous y accordez l’attention qu’elle mérite.
Comme je l’ai mentionné ailleurs sur Séduire.ca, j’ai passé une grande majorité de l’année à travailler des aspects de moi même qui sont beaucoup plus intérieurs. C’était après m’être rendu compte de l’importance ridiculement élevée de ce qu’on appelle la maitrise de soi ou le « inner game », à comparer des éléments extérieurs comme l’apparence physique, les routines, la magie ou le style vestimentaire. J’avais fait part de ma prise de conscience dans (l’excellente discussion) Pourquoi la confiance en soi est si importante. Je m’étais alors donné le mandat d’explorer mon cerveau et de réparer les zones que le temps et les expériences avaient amochées ou empêché de se développer correctement. Le voyage a été encore plus ardu que prévu, mais en a absolument valu la peine. Pour moi, les résultats de ce travail ont de beaucoup dépassé le domaine de la séduction, pour toucher à pas mal toutes les sphères de ma vie. Je dois maintenant clore cette étape de mon développement et en commencer une nouvelle. Mais pas avant de partager du mieux que je le peux les choses que j’ai acquises lors de ma recherche!
Avant de commencer, sachez que vous ne trouverez pas de solutions magiques et instantanées en lisant ce que j’écris. Réussir à appliquer tout ce qui se trouve ici sera un travail très long et très ardu, qui demandera de la répétition et énormément de détermination. Mais vous pouvez tout de même commencer dès ce soir, en prévision de résultats qui seront au rendez-vous sur le long terme. Ce n’est pas à propos de votre gratification immédiate, mais quelque chose qui parle à vos rêves, à votre détermination, à vos projets d’avenir, et à votre désir intérieur d’être un homme confiant indépendamment de ce que ça rapporte.
J’espère vraiment que vous allez me suivre là dedans, les répercussions sont juste trop énormes pour laisser tomber. Allons-y.
Peu importe ce que vous croyez, peu importe ce que les autres vous ont dit ou continuent de vous dire, il y a deux faits à propos de vous dont je suis absolument certain : Vous avez l’intelligence requise pour avoir plusieurs femmes dans votre lit. Vous avez la masculinité biologique pour avoir plusieurs femmes dans votre lit. Faites-moi confiance.
Si, malgré ces faits indéniables, vous n’arrivez pas à avoir la vie sexuelle pour laquelle vous êtes biologiquement parfaitement programmés, c’est que des processus cérébraux acquis durant votre progression en tant qu’homme (de votre tendre enfance jusqu’à aujourd’hui) entrent en conflit avec vos capacités innées et prennent le dessus sur elles. Ces processus cérébraux sont ce qu’on appelle des « croyances », ou encore des « traits de personnalités ». Pour votre égo, celles-ci vous définissent en tant qu’individus unique et différent des autres. Elles sont la base de votre sens de l’identité, et le moteur des échecs que vous expérimentez.
La confiance en soi, comme je la perçois, consiste essentiellement à effacer les processus contreproductifs de votre réseau neuronal afin de laisser ressurgir vos capacités primaires de séduction et d’aisance sociale. C’est accepter de mourir, pour laisser la place à ce qui semble être du vide. Eric Von Sydow (Hypnotica) a sortie une phrase que j’adore : The essence of masculinity is emptyness.
Jean perd ses moyens dès qu’il a affaire à une fille en couple. Il ne sait pas pourquoi, mais il se met à devenir nerveux dès qu’il sait qu’elle est en couple. Il aimerait bien rester naturel et séduire la fille, pourtant ça ne se passe pas comme ça. À chaque fois il se plante même si la fille était intéressée au début de l’interaction. Il se sent comme un enfant. Il a l’impression de ne rien comprendre et que ça ne changera tout simplement jamais… comme si c’était incrusté dans son code génétique.
Biologiquement, rien ne prédisposait cet homme à réagir de cette manière lorsqu’il devait rencontrer des femelles socialement associées à un autre mâle. Dans son code génétique, aucun gène n’a créé ces croyances. C’est après être né, lorsqu’il fut confronté aux idées et aux malaises des êtres humains qui l’ont précédé sur cette planète, que son cerveau a commencé à intégrer des croyances illogiques et contreproductives qui allaient affecter son comportement. Il n’a pas eu le choix, au moment où il grandissait, il n’avait pas les outils nécessaires pour filtrer les croyances qui allaient lui être bénéfiques et celles qui allaient lui nuire. Il accumulait pratiquement tout, et vous avez fait pareil. Où est-ce que je veux en venir ? Je veux simplement que vous compreniez que tous les comportements qui nuisent à votre reproduction (sphère de votre vie qui est génétiquement programmée et ne devrait pas vous causer de soucie) sont des constructions de votre environnement social. La première étape est de l’accepter. Accepter que ce soit votre environnement qui a été défavorable et que vos problèmes en séduction n’aient rien à voir avec votre valeur intrinsèque. Il faut accepter le passé, pour regarder vers l’avenir… car qui dit construction, peut aussi dire déconstruction.
La déconstruction, comment on fait? La clé c’est l’introspection.
Première étape : connaissance de soi.
L’étape la plus importante, avant de s’attaquer aux points spécifiques qui vous nuisent en séduction, c’est une bonne connaissance de soi générale. C’est la base. Tout le monde croit bien se connaître, mais ce n’est généralement pas le cas. On se ment à soi-même, on se voit comme on aimerait être vus, on s’accorde des qualités ou des défauts que notre entourage nous a accordés par erreur, on projette des qualités qu’on ne possède pas dans le but d’être récompensé socialement, on a des désirs qu’on refuse d’assumer, etc…
La première étape de l’introspection que j’ai identifiée consiste à être 100% honnête avec soi-même. Se regarder de l’intérieur, du mieux qu’on le peut, sans juger ce qu’on y trouvera. Prenez-vous une feuille de papier et un crayon ou ouvrez un document Word, puis videz-y votre esprit. Faites une liste de tout ce qui fait de vous ce que vous êtes réellement. Vous êtes seuls face à vous-même, plus vous serez lucides et honnêtes, plus l’exercice sera bénéfique.
- Vos traits de personnalité (ce qui peut être perçu comme qualités ou défauts)
- Vos intérêts, vos goûts
- Vos désirs les plus acceptables et les plus secrets
- Vos peurs les plus apparentes ainsi que les plus intimes
- Etc…
Lorsque la liste est faite, le plus important reste à faire. Il faut maintenant faire le travail intellectuel de découvrir le pourquoi de cette liste. Qu’est-ce qui vous pousse et pourquoi êtes-vous ce que vous êtes? Est-ce à cause de votre éducation, de la société en générale, des films que vous écoutiez quand vous étiez jeune, de la position socio-économique de vos parents, de vos traumatismes d’enfance, de vos traits biologiques? Si oui, de quelle manière vous ont-ils formés? Quels sont les processus qui ont mené à la création de vos intérêts, de vos goûts, de vos désirs et de vos peurs?
Cet exercice est extrêmement important. Il permet de faire un gros ménage dans notre sens de l’identité, de se comprendre soi-même, d’accepter ce qui nous importune en nous même et de prendre de la distance psychologique vis-à-vis ce qui nous nuit le plus. Il est probable que cela suscite une impression de mort en vous. C’est normal et embrassez là.
Deuxième étape : Identifier les processus mentaux spécifiques qui vous nuisent et les éliminer.
Ça semble peut-être plus facile à dire qu’à faire, mais plusieurs outils sont là pour vous aider.
- Notez vos pensées par rapport à une situation. Imaginez-vous que vous êtes dans une situation qui vous rend habituellement nerveux, et notez toutes les émotions et pensées que vous ressentiriez à ce moment-là. Si c’est le seul fait d’être dans un nightclub et de ne pas être en mesure de faire des approches qui vous stress, et bien écrivez tous ce que vous ressentez lorsque vous êtes dans cette situation. Notez toutes les peurs et croyances qui ressurgissent et influent, consciemment ou inconsciemment, votre état d’âme et votre comportement.
- Les livres. Lisez. Bordel, c’est vraiment important. La lecture de livre se rapportant à la psychologie ou au développement personnel permet de faire des découvertes incroyables sur soi-même. Allez à la bibliothèque, et allez faire un tour dans la section psychologie. La lecture permet d’orienter son introspection et de la lancer sur des pistes vraiment intéressantes.
- Les discussions avec d’autres gars sont super importantes aussi. Tout le monde a déjà vécu des émotions négatives. En discuter avec d’autres personnes en rationalisant celles-ci permet de leur enlever beaucoup de pouvoir, surtout quand on se rend compte qu’elles sont partagées par énormément de personnes et que ceux-ci possèdent quand même beaucoup de valeur.
Troisième étape : Un coup qu’elles ont été identifiées, comment les éliminer ?
Trouvez la provenance de vos émotions/sentiments/croyances que vous avez notées précédemment. Le seul fait de trouver leur provenance, de trouver les raisons qui ont fait qu’elles se sont incrustées en vous, et d’être en mesure de les rationaliser intellectuellement permet de s’en détacher à un niveau émotif. Il est important d’analyser les croyances pour ce qu’elles sont : des processus que n’importe qui aurait adoptés s’il avait été à votre place. Un coup que ces émotions/sentiments/croyances sont bien comprises, vous trouverez totalement illogique de les rattacher à votre sens de l’identité, et vous en serez libéré. Difficile à croire, mais c’est souvent aussi simple que ça.
Attendez-vous à des rechutes par contre. Il y a des croyances plus faciles que d’autres à se défaire. Si vous avez cru toute votre vie que vous n’avez aucune valeur, cette croyance a créé énormément de réseaux neurologiques devenus très forts et créée plusieurs autres croyances et habitudes qui en découlent directement, mais que vous n’avez peut-être pas encore identifiées. Selon moi, un réseau aussi fort ne s’éteindra pas facilement. Vous devrez être alerte et peut-être compter de quelques mois à quelques années avant d’en être parfaitement libéré. Moins vous utilisez le réseau « je n’ai pas de valeur », et plus il s’effacera avec le temps. C’est comme un muscle, si le cerveau identifie une partie de lui-même qui n’est pas utilisée, il va utiliser les neurones qui la constituent d’une autre manière et le réseau mourra. Vous aurez de la misère à moins l’utiliser, parce que quoi que vous croyiez, même s’il vous nuit et qu’il est très négatif, vous êtes confortables avec cette mentalité : vous la connaissez, et vous en défaire représente l’inconnu et la perte de votre identité. L’important c’est de ne jamais abandonner, car c’est un travail de longue haleine qui doit absolument être fait. Durant le temps que ça dure, lors des rechutes, n’oubliez simplement jamais que c’est une simple croyance émotionnelle illogique et qu’elle ne constitue pas une vérité intellectuelle ou absolue qui repose sur des faits. Elle ne vous constitue pas en tant que personne.
Quatrième étape : La création de processus productifs!
Cette étape se fait souvent un peu naturellement, puisque la nature a horreur du vide. Dès que des processus contre-productifs sont ridiculisés, ils seront remplacés presque automatiquement par des processus naturels. Il y a quand même plusieurs outils à votre disposition pour aller encore plus loin dans la création de nouvelle croyance : hypnose, affirmations (auditives et écrites), visualisation, conversation, observation, pratique, comparaison, lecture, etc. Je vous laisse à vous-même pour cette étape, les outils sont un peu partout et votre esprit s’occupera de vous faire tomber sur les bons qui vous conviennent.
En terminant, je vous laisserais avec cette observation. Se répéter « les filles aiment le sexe » aura beaucoup plus d’efficacité si vous avez identifié à quel ridicule moment vous avez adopté la croyance complètement illogique que « les femmes n’aiment pas le sexe », et pour quelles raisons (qui vous semblaient logiques ou émotionnelles à la base) vous l’avez fait. Si vous ne faites que marteler « les filles aiment le sexe » (nouvelle croyance venant de l’extérieur) contre « les filles n’aiment pas le sexe » (croyance intérieure bien installée en vous), ce sera un combat inégal. Votre vieille croyance gagnera à tout coup, car vous êtes confortable avec. La nouvelle gagnera seulement si vous avez fait le travail intellectuel de comprendre la provenance de la première et de démontrer son illogisme en la comparant avec des faits.
Vous devez savoir que vous tenez à vos croyances. Elles vous appartiennent. Elles font partie de vous. Vous vous identifiez à elles. Dans votre cerveau, elles sont devenues une entité indépendante. Et comme toute entité, son but premier est de survivre. Elle ne partira pas facilement, à cause de votre attachement inconscient pour elle. Avant de partir en guerre contre elles, soyez-en conscient.
Vous avez déjà tout ce qu’il faut en vous, libérez le.