Selon des études, les garçons découvrent la pornographie dès l’âge de 10 ans.
« Grâce à Internet, un homme peut voir plus de femmes nues en dix minutes que ses ancêtres en plusieurs vies ».
La masturbation reste un sujet tabou encore aujourd’hui. Heureusement pour nous, des chercheurs comme Gary Wilson continuent de rechercher des réponses scientifiques sur les conséquences de la pornographie sur la santé de l’homme.
On entend souvent qu’avoir une relation sexuelle est bénéfique pour la santé, en est-il de même pour la masturbation? Y a-t-il des dangers quelconques?
Des études ont été menées afin de savoir d’où provenais l’excitation face à la pornographie. Si certains croient que c’est la nudité, c’est faux. La réponse est la nouveauté. Celui qui observe des photos de Jenna Jameson à chaque jour pendant un mois sera donc moins excité que celui qui aura accès au site complet des filles de Vivid. Le deuxième sujet produira donc beaucoup plus de dopamine que son homologue.
Le niveau d’excitation a aussi été étudié auprès de plusieurs hommes ; on a calculé le temps qu’on homme met avant d’éjaculer s’il reste avec la même partenaire ou s’il a de multiples partenaires. Ceux qui demeurent avec la même femme mettent chaque fois plus de temps avant d’atteindre l’orgasme que ceux qui auront chaque fois une nouvelle femme dans son lit. C’est ce qu’on appelle l’effet Coolidge; c’est de cette manière que chaque clique sur un site porno provoquera une légère hausse de production de dopamine.
Celui qui se masturbe ainsi est satisfait par un harem digital et développera certains comportements.
Comportements associés à l’usage de la pornographie
- La solitude
- Le voyeurisme
- Cliquer
- Chercher
- Accélérer les vidéos
- Plusieurs onglets
- Besoin constant de nouveauté, etc.
Ces comportements sont très différents du plaisir sexuel obtenu avec une vraie personne.
Comportements lors d’une véritable relation sexuelle
- Flirter
- Toucher
- Les odeurs
- Les phéromones
- La connexion émotionnelle
- L’interactivité avec une personne physiquement présente.
Un des problèmes majeurs des scientifiques à l’égard de la pornographie est le manque d’échantillon de non-consommateur. Il est difficile de cibler des troubles associés à la pornographie puisqu’il n’existe tout simplement pas de jeunes qui ne la consomment pas. Ce serait comme étudier les effets néfastes de la cigarette si tout le monde commençait à fumer dès l’âge de 10 ans.
Un autre aspect qui nuit énormément aux chercheurs sont les faux diagnostics associés aux conséquences de la pornographie tels que :
- Trouble d’attention et hyperactivité
- Anxiété sociale
- Dépression
- Perte de confiance en soi
- Troubles obsessionnels compulsifs
Le problème avec la pornographie sur internet c’est qu’elle occasionne des changements dans le cerveau à cause de l’accessibilité du plaisir. Un peu du même principe qu’un loup alpha qui mange plusieurs kilos de viande en prévision d’une période difficile ou qui approche le début d’une période de reproduction; Que se passerait-il s’il avait des rations illimitées de nourriture ou si la saison de reproduction n’avait pas de fin? Quand ces besoins sont régulièrement assouvis, la structure du cerveau change :
- Réaction engourdie face aux plaisirs quotidiens
- Hyperréactivité face à la pornographie
- Érosion de la volonté
Toutes les addictions, ou activités effectuées avec répétition, auront éventuellement le même résultat sur le cerveau. Si vous avez déjà entendu « ce n’est jamais comme la première fois » par rapport à une activité ou à un produit quelconque, c’est le résultat d’un phénomène semblable. C’est pourquoi on apprend tôt en psychologie le concept d’équilibre : dès que vous recevez de façon constante une récompense similaire, vous désensibilisez votre cerveau à ce plaisir, c’est une loi universelle.
Finalement, les scientifiques ont réussi à obtenir un échantillon d’utilisateurs qui ne consomment pas de pornographie, ou plutôt qui ne consomme plus… Comment? À force de désensibiliser leur cerveau, plusieurs hommes ont éventuellement développé des problèmes de dysfonction érectiles : « Ça commence avec une réaction plus faible aux sites internet, suivi d’une perte de libido pour finalement être incapable d’obtenir une érection ».
La bonne nouvelle est la suivante : le cerveau revient à sa structure d’origine après un certain temps. On situe entre 2 et 5 mois le temps de rémission d’un addict au porno, dépendamment de l’âge à lequel un utilisateur a commencé sa consommation. On situe à environ 2 mois le temps de guérison d’une personne âgée dans la trentaine versus 4 à 5 mois pour une personne de plus jeune âge. On explique cette différence à cause des différentes vélocités de connexions Internet au fil des générations. Le temps de guérison est donc considérablement plus long pour un utilisateur qui s’est habitué à une connexion haute vitesse dès son jeune âge.
S’il est bénéfique d’avoir des relations sexuelles au niveau mental et physique, retenez que la pornographie cause à la longue une addiction qui entraine plusieurs problèmes sur la santé à long terme. Il y a beaucoup à apprendre de ces études, non seulement au niveau sexuel, mais dans la vie en général. La modération à bien meilleur goût et il en est de même sur tous les aspects de la vie : le bonheur, la richesse, le succès, le sexe, etc. Apprenez à garder un bon équilibre dans votre vie et vous apprécierez doublement les petits plaisirs de la vie.
« Le miel n’est pas vraiment le miel sans le vinaigre »
-François Brooks