Une fille vous a passé son numéro ? Mazel Tov ! Mais maintenant il faut attaquer une autre phase, à savoir prendre en main les premiers rendez-vous. Voici donc quelques exemples d’attitudes récurrentes à éviter face à sa proie.
Le timide qui harcèle au téléphone
Petite anecdote pour illustrer le cas en question : un jeune homme obtient un rencard avec la plus belle de sa bande. Après un verre, il lui propose de la raccompagner. Ils se tiennent alors la main sur tout le chemin (= elle a envie). Mais même face à une telle évidence, il ne l’embrasse pas en lui disant au revoir. Ce garçon trop timide pour agir en condition, préfère lui montrer son intérêt en la harcelant de textos. Une semaine après, elle ne veut plus le voir. C’est une erreur type : être timide dans l’action mais insister sur la communication à distance, les femmes aiment exactement l’inverse !
Votre raisonnement est le suivant : par peur de prendre des initiatives ou de prendre une gifle, un vent, un refus, on se rattrape sur des moyens de communication non directs, et on enchaine les rendez-vous en attendant qu’elle fasse le premier pas. En résumé, vous lui laissez les commandes et restez dans la seule capacité de passer des coups de fil.
Il est étonnant de constater que beaucoup d’hommes se retiennent d’embrasser après le premier rencard, souvent par soi-disant « respect de la femme » ou autre règle de galanterie dépassée.
Sachez que nous les femmes de votre génération avons baigné dans les téléfilms et autres cucuteries où toute l’intrigue tournait autour du bisou de ce premier rencard. On l’aime ce bisou, ne vous retenez pas. Alors au prochain rencard, oubliez vos peurs, bonnes manières et, au moment de dire au revoir, foncez . Rien ne nous rend plus dingues que de se prendre une grosse pelle inattendue (avec main aux fesses si vous gérez) en guise d’au revoir. Et si après vous la laissez mariner en évitant le coup de fil, la demoiselle a de grandes chances de revenir ventre à terre.
La drague paternaliste (dite aussi du « mec droit »)
Assez courante chez ceux qui rêvent de fonder le foyer idéal sur le modèle de « Pôpa et Môman ».
Précisons : le coup du bonhomme qui joue le rôle du sauveur dans un couple, c’est assez moyen. Souvent le jeune homme en question possède un travail qu’il estime un modèle (généralement pour la simple raison qu’il porte une cravate au boulot) et se sent confiant et à l’aise face à la vie qu’il a établie. Ce spécimen aime prendre sous son aile de jeunes oies blanches ou alors des adolescentes attardées de 28 ans, et pense les faire craquer en leur promettant : « je vais faire de toi une fille respectable ».
Le paternaliste imagine être le pilier du couple et indispensable pour sa moitié. Il s’agit souvent soit d’un ancien lascar reconverti en ce qu’il appelle « un mec droit », soit d’un diplômé de bonne école avec dans la tête tous les clichés possibles sur le grand amour idéal.
Pour ne rien vous cacher, cela peut marcher avec un certain type de femmes, le plus souvent les neuneus complexées qui attendent un bon mari afin de régler un souci oedipien. Mais un tant soit peu que la fille en question soit saine, a priori ce que vous recherchez, ça ne passera pas.
La drague molle
Quand vous avez rendez-vous ou quand vous draguez une demoiselle, évitez la panoplie dos vouté, œil bovin, avec des « on fait quoi ? Chais pas » = l’angoisse ! Attitude dont les origines sont dues soit à une peur de l’initiative ou du faux pas, soit pour se donner une pause nonchalante (très en vue chez les bobos). A éviter dans les deux cas. Etre face à quelqu’un de souriant, dynamique et présent, c’est quand même plus agréable. Et pensez à anticiper le rendez-vous en prévoyant argent cash et bonnes adresses, le mou à tendance à se laisser guider par l’autre, jusqu’à la laisser tout planifier et tout payer.
Ce genre d’attitude laisse à désirer sur la suite des événements (homme mou = mou au lit)
Le faux vrai séducteur
Encore une fois, petite anecdote pour cibler le personnage : une jeune fille tout juste rentrée de son séjour Erasmus reçoit un appel d’une vieille connaissance, beau garçon dans ses souvenirs, qui lui propose sur un ton très fier de passer la prendre en voiture ce soir.
Voici comment le scénario s’est déroulé d’après les dires du jeune homme : après être arrivé sur son cheval blanc (c’est à dire sa vieille Peugeot achetée sur eBay), il l’emmène (incroyable ! se dit il) en Normandie pour une nuit au bord de la plage. La demoiselle paraît enchantée. Il s’abrite de la pluie au chaud dans la voiture, lui fait faire un tour de la campagne environnante, et la dépose, après de nombreux kilomètres parcourus, sagement chez elle en lui donnant un dernier regard long et intense afin de se rendre irrésistible. Bien sûr, comme nous l’avons vu précédement dans le cas du timide, il ne l’embrasse pas car ce serait malvenu après de si belles et cordiales retrouvailles (même s’il l’a imaginée à poil tout le weekend). Enfin, pour que le petit numéro marche au top, il lui envoie un texto trois jours plus tard (car il suit la règle des trois jours) pour la remercier de ce charmant moment.
Sauf que lorsque la jeune fille raconte sa version, elle ajoute qu’il lui a demandé de payer l’essence, qu’il s’est bu un café le matin en la laissant seule dans la voiture et qu’il s’est vidé la vessie sur le bord des routes en se moquant d’elle quand elle a exigé un arrêt pipi à la station service. Elle se plaint enfin qu’il n’a même pas été capable de lui donner un bisou en guise d’au revoir. Au deuxième rencard même rengaine : les regards intenses, les bouteilles de vin et les mots doux.
Mais la demoiselle se rend compte au fil de la relation que derrière ce petit numéro de « gentleman plein de surprise », ce garçon se laisse aller sur l’hygiène de son intérieur, et sur son hygiène perso aussi, qu’il continue à lui taxer du fric, qu’il fait de la provoc infantile au restaurant. Pour combler le tout, avec ses regards « de braise », il devient franchement ridicule.
Tout ça pour en arriver à la conclusion : si vous voulez la jouer vrai séducteur avec les roses, les restos, les weekend, etc… faites le à 100 %. Choisissez des vrais beaux endroits, offrez lui le meilleur, soyez propre sur vous, bref, ne laissez passer aucun détail.
Le (pseudo) busy-fêtard toujours fatigué
Certains ont la manie récurrente de répondre toujours la même phrase à la question « comment ça va ? » : « J’ai trop fait la teuf ! Je suis défoncé, j’ai vomi au boulot ce matin » en se frottant les yeux. C’est rigolo une fois, c’est rigolo moyen deux fois, de manière récurrente cela devient insupportable.
En effet il y en a qui sont persuadés que se vanter de ses folles nuits de fêtes, de beuveries sans fin, de retours chez soi ayant tourné à la catastrophe va mener la jeune femme convoitée à penser : « Quelle vie passionnante ! Quelle énergie ! Quel garçon sociable ! Quelle chance qu’il trouve ce peu de temps pour me voir ! ».
Mais, que les dires soient vrai ou faux (certains s’inventent des vies de fêtard), il y a surtout de peu de chances qu’elle réagisse dans votre sens. Elle va plutôt vous trouver lourdingue, et vous ne la reverrez jamais…